Dans mon programme parisien, j’avais
noté qu’il faut absolument goûter les pasteis
de nata, ces déjà célèbres spécialités lisboètes qu’on trouve désormais
dans la capitale française. Selon ma fille - qui s’est déjà affirmée comme un
éclaireur digne de confiance - les meilleurs pasteis de la capitale seraient celles de la pâtisserie Comme à Lisbonne, située dans le Marais. Et voilà que, peu avant midi, nous nous sommes trouvés devant la minuscule
boutique qu’on reconnait à son décor aux hirondelles, les oiseaux porte-bonheur
des Portugais.
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mercredi 26 juin 2013
dimanche 23 juin 2013
Paris ethnique : Baï Ganio, épicerie bulgare
On peut tout trouver à Paris, y compris
des produits bulgares. La preuve, avec l’épicerie Baï Ganio**, située dans la
rue des Petites Écuries. La boutique est comme une machine à remonter le
temps : dès que je suis entrée, j’ai eu l’impression d’être retournée plus
de vingt ans en arrière. Ou que rien n’a changé depuis - dans tous les sens du
terme …
vendredi 21 juin 2013
McCoy Café, une épicerie américaine à Paris
Retour à Paris pour vous parler de quelques
endroits atypiques, comme cette petite pièce de l'énorme puzzle des États-Unis qui a atterri dans le 7ème
arrondissement. En réalité, j’avais
noté de jeter un coup d’œil à l’épicerie
The Real McCoy (au numéro 194 de la rue
Grenelle), mais nous sommes arrivés devant elle juste un peu avant 19 heures,
et l’avons trouvé déjà fermée. Toutefois, une petite note, collée à la vitrine,
annonçait que le McCoy Café, situé à deux pas d’ici, était ouvert jusqu’à 20 h,
et qu’on peut y trouver les mêmes produits que ceux qu’on vend dans l’épicerie.
mardi 18 juin 2013
Sirop de rhubarbe maison
Comme
chaque année, le mois de juin est arrivé avec sa farandole de tartes, pies et
confitures de rhubarbe, en compagnie le plus souvent de fraises. Mais ce
printemps, j’ai été surtout enthousiasmée par quelques recettes légères et tentantes
de jus et de sirops de rhubarbe. J’ai pensé que ce serait une bonne manière
d’apprécier la saveur de cette plante que je ne connaissais point. Et, me
laissant séduire par la belle couleur rouge des jeunes tiges (en fait, des
pétioles), j’en ai acheté deux : cela m’a semblé plus que suffisant pour
une première fois.
vendredi 14 juin 2013
Fleurs de roquette & tomates
J’adore
la roquette, et depuis peu j’ai découvert les fleurs de roquette dont je suis
tombée immédiatement amoureuse. Ces fleurs ont une forme en croix, comme tous
les représentants de la famille des crucifères, et notamment les choux et les salades,
et une couleur crème, veinée de violet. Elles peuvent être mangées en entier :
il n’est pas nécessaire d’enlever uniquement les pétales, comme c’est souvent le
cas avec les fleurs comestibles (entre nous, les jeunes et tendres tiges sont
tout aussi délicieuses).
Les fleurs ont un goût similaire à celui des feuilles,
piquant et légèrement poivré, mais sont un peu plus douces. Leur caractéristique
saveur prononcée les destine à une utilisation en tant que condiment, mais la
manière la moins compliquée, c’est d’en parsemer une salade où elles seront
appréciées à leur juste valeur. Je trouve qu’elles se marient parfaitement bien
avec les tomates, et j’ai fait deux versions d’une salade, une comportant
exclusivement des tomates et des fleurs, et une autre à laquelle j’ai ajouté
quelques feuilles croquantes de laitue (rougette, pour plus de précision). Je
ne saurai pas dire laquelle je préfère : j’ai bien aimé les deux.
Salade de tomates et fleurs
de roquette
Une belle
tomate (ici, c’est la variété « cœur de bœuf »)
Une
poignée de fleurs de roquette
Une
rondelle d’oignon nouveau (de préférence), épluchée et coupée en dés
Une demi-cuillère
à soupe d’huile d’olive
Une
cuillère à café de vinaigre de Xeres (ou de vinaigre de vin rouge)
Une
pincée de sel
Méthode :
Ne
perdez pas du temps : mettez directement dans l’assiette de service la
tomate coupée en quartiers, ajoutez l’oignon, assaisonnez et arrosez de
vinaigre et d’huile d’olive. Mélangez. Parsemez de fleurs de roquette et servez
immédiatement.
lundi 10 juin 2013
Asperges à la vinaigrette à l’estragon
Le
printemps est arrivé, et puis, dans l’intervalle de quelques heures, nous avons
tout de suite basculé de l’hiver dans l’été. Imaginez mon étonnement quand,
m’arrêtant pour acheter des asperges au marché, on m’a assuré que ce sont les
dernières pour cette année ! Déjà ? Je n’ai pu les cuisiner que deux -
trois fois, et je ne m’en suis pas encore lassée. De plus, j’ai découvert une
manière de les préparer qui, pour certains, peut sembler banale, mais pour moi
c’était une petite révolution qui équivalait presque à la découverte de l’eau
chaude. Il s’agit de la bonne vieille recette des asperges à la vinaigrette,
oui, mais une vinaigrette délicatement parfumée à l’estragon, donc très
printanière et très fraîche en bouche. Je l’ai testé avec des asperges vertes
et nous l’avons tellement aimé que je l’ai re-testé avec des blanches-violettes
(ce seraient des asperges auxquelles on avait permis d’entrevoir le soleil
juste avant de les cueillir, contrairement aux blanches qui passent toute leur
vie dans l’obscurité totale), et c’était aussi très bien.
** Au
départ, je pensais servir ces asperges blanches-violettes avec du beurre fondu
ou avec une sauce hollandaise, à la manière allemande (étant donné qu’elles
étaient cueillies en Allemagne, où elles sont tellement appréciées qu’elles font
objet d’un festival annuel, tenu chaque mois du mai), mais quand j’ai vu la
quantité de beurre nécessaire pour faire ladite sauce, je me suis abstenue. Néanmoins,
pendant que je cherchais des informations par-ci, par-là sur ce festival (liens
ici et ici), j’ai lu que le top serait de servir les asperges tout
simplement avec « une huile d’olive extravierge de Lucques ».
Justement, je viens d’ouvrir une bouteille que des amis m’ont offerte, pour ma
vinaigrette. C’est une nouvelle qui mérite une future dégustation - si je peux
trouver encore des asperges blanches fiables.
***Normalement,
les asperges vertes sont les plus tendres parmi leurs consœurs et ne
nécessitent pas d’être épluchées, mais j’ai eu autant de mauvaises surprises
que je préfère prendre mes précautions, en les épluchant au moins partiellement
(et vive mon éplucheur suisse qui m’a changé la vie !)
Asperges à la
vinaigrette à l’estragon
Pour une
botte d’asperges (500 g) :
Vinaigrette :
4 c. s.
d’huile extra-vierge d’olive de Lucques, ou une autre huile d’olive à la saveur
très délicate
1 c. s.
de moutarde douce (j’ai utilisé la moutarde « Fins gourmets » de
Maille)
Le jus
d’un demi-citron
1 c. c.
d’estragon frais ou ½ c. c. d’estragon séché
Une
pincée de sel
Un peu
de poivre du moulin
Cassez
et enlevez les extrémités des asperges, puis épluchez-les en partie (ou entièrement, si se sont des blanches). Faites-les cuire
dans de l'eau salée jusqu’à ce quelles soient tendres (10 à 15 min, en fonction
de la variété ; testez avec la lame d’un couteau ou avec une fourchette).
Pendant
ce temps, préparez la vinaigrette, en mixant la moutarde, l'huile d'olive et le
jus de citron. Salez, poivrez et ajoutez l’estragon. Mélangez.
Égouttez
délicatement les asperges et servez-les tièdes avec la vinaigrette.
vendredi 7 juin 2013
Boulettes de courgettes à la feta
J’ai trouvé
cette idée chez l’épicerie grecque Dimitris, comme je l’ai déjà dit ici.
Ces boulettes ne sont pas exactement les mêmes – ma recette contient moins de
chapelure car je les voulais plus « végétales » - mais le goût y est
présent. J’ai rajouté de la feta dans la préparation, bien que je sois presque certaine
que la version « originale » n’en comportait pas, mais les courgettes
et la feta font toujours un beau mariage.
Je
craignais assez que mes boulettes se désagrègent au moment de les plonger dans
l’huile, mais finalement je n’ai eu aucun souci de ce côté. Il est très
important d’évacuer le maximum de liquide possible des courgettes après qu’elles
soient râpées : c’est une étape cruciale pour la réussite des boulettes. Avant
de les cuire, on peut les passez dans de la farine, mais ce n’est pas obligatoire.
Si vous choisissez de le faire, vous allez obtenir des boulettes bien rondes et
bien lisses.
Mais celles qui ont l’air un peu décoiffées (les trois en bas à
gauche sur la photo) sont aussi - voir plus - délicieuses que les autres. Voilà,
vous avez le choix ! Et ne les faites pas cuire dans un bain d’huile trop
chaud, elles risquent de brûler de l’extérieur et de rester un peu crues à
l’intérieur.
Boulettes de courgettes
Pour une trentaine de boulettes :
4
courgettes (environ 500 g),
¾ c. c. de
sel
1 oignon
émincé,
1 gousse
d’ail écrasée,
80 g de feta,
4 c. s.
de chapelure,
1 œuf,
½ c. c.
de cumin en poudre,
½ c. c.
de paprika,
1 pincée
de piment fort,
quelques
tours de poivre de moulin,
quelques
c. s. de farine pour rouler les boulettes (facultatif),
De
l’huile pour la friture.
Épluchez
les courgettes (si ce ne sont pas des courgettes bio), puis râpez-les. Ajoutez le
sel, mélangez, puis transférez dans une passoire. Couvrez les courgettes avec
une assiette et posez dessus un poids (p. ex., une boîte de conserve). Laissez dégorger
pendant une bonne demi-heure, puis pressez les courgettes à la main afin
d’extraire le maximum de jus.
Battez
légèrement l’œuf dans un grand bol, puis ajoutez les courgettes pressées, l’oignon,
l’ail, la chapelure, la feta et les épices. Mélangez bien. Si la pâte vous
semble un peu liquide, rajoutez un peu de chapelure.
Versez
la farine dans une assiette. Façonnez des boulettes de la taille d’une grosse
noix, puis roulez-les dans la farine (ou laissez-les telles quelles). Plongez
les boulettes dans un bain d’huile chaud (mais pas trop) et faites-les cuire,
en les retournant, jusqu’à ce quelles deviennent bien dorées.
Servez
chaudes ou tièdes.