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lundi 29 août 2011

Resto les pieds dans l’eau

Cette année, nous avons décidé de passer l’été dans le sud de la France.

Et aussi l’automne, et l’hiver …

Ce n’est pas une décision difficile à prendre : nous y habitons.

Ici, nous sommes plus proches de l’Espagne et de l’Italie, voir de l’Afrique que de Paris avec sa vie culturelle pétillante et son métro – BOULOT – dodo.

En revanche, nous avons le soleil et la mer…

Autant en profiter !

Et pour cela, qu’y a-t-il de mieux qu’une jolie table avec vue sur la Méditerranée ?

C’est avec cette idée qu’à la fin d’une journée ensoleillée nous sommes partis vers la route des plages du Grand Travers, entre Carnon et la Grande Motte.

Les petits restaurants des plages privées n’ont pas réussi à nous attirer avec leurs menus – j’ai trouvé le choix très restreint. Mais l’un d’eux nous a retenus par son ambiance. Une fois installés, on nous a proposé en plus des poissons et fruits de mer de la pêche du jour cuits en toute simplicité : à la plancha. J’ai trouvé mon bonheur !


Voici le choix idéal de quelqu’un qui ne peux pas faire des choix : la Parillada. C’est un ingénieux plat espagnol composé de viandes ou de poissons et crustacées grillés sur barbecue ou à la plancha. 


Celui-ci était composé de langoustines, moules et crevettes, de blanc de seiche, de filets de loup, thon rouge et lotte et d’une daurade, tout ceci accompagné de gaspacho, d’haricots verts et du riz agrémenté de zestes d’orange confite. Un plat aussi copieux que l’on peut partager à deux sans aucun souci.

Sinon, on peut se faire plaisir avec les Linguines aux noix de Saint Jacques déglacées au Noilly Prat.


Qu’est ce qu’on peut vouloir de plus, à part un verre de rosé couleur coucher de soleil sur la Méditerranée …

mardi 23 août 2011

Balade à Plovdiv & Salade de concombres au yaourt

Au cours de nos vacances en Bulgarie, nous avons fait une très agréable et enrichissante balade à Plovdiv. C’est la deuxième plus grande ville bulgare et l’une des plus anciennes villes d’Europe, si ce n’est la plus ancienne : elle existait déjà au IIe millénaire av. J. C. Comme Rome, elle est  établie sur 7 collines. Sur les hauteurs de la vieille ville, située sur l’une de ces 7 collines, se trouve un théâtre romain, vestige d’une époque où la ville était capitale de la province romaine de Thracia. Aujourd’hui, le théâtre représente un cadre extraordinaire aux spectacles d’opéra classique.


La vieille ville regorge aussi de trésors culturels et architecturaux datant de l’époque de la Renaissance, mais admirablement restaurées. Les ruelles sinueuses mènent vers des maisons aux couleurs vives,...


des églises où chaque centimètre carré est couvert de fresques exubérantes, des boutiques où les antiquaires exposent des poteries, des bois sculptés et des tissus d’époque…

samedi 20 août 2011

Tarator (Soupe froide aux concombres et yaourt)


La cuisine de la Bulgarie, ce petit pays situé à l’extrémité orientale de l’Europe et à la porte d’entrée en Asie, qui subit à la fois des influences méditerranéennes et central-européennes, est extrêmement variée. Plus qu’un autre cuisine, elle est imprégnée des saveurs et coutumes des pays voisins. Après la levée du rideau de fer, les  Bulgares ont constaté avec une certaine déception qu’un grand nombre de plats qu’ils revendiquaient comme locaux et uniques, telle la banitsa, la moussaka ou la baklava, ont en réalité des origines grecques ou encore turques.

Mais s’il existe un produit typique dont les Bulgares peuvent être fiers, c’est bien le yaourt bulgare. Ce seraient les Thraces, une des plus anciennes civilisations européennes qui peuplait jadis le territoire bulgare, qui auraient découvert le processus de transformation du lait en yaourt, et ceci plusieurs siècles avant Jésus-Christ. Beaucoup plus tard, au début du siècle dernier, une étude menée à l’Institut Pasteur a fait la liaison entre l’étonnante longévité des Bulgares montagnards et leur nourriture quotidienne, le yaourt. C’est à ce moment qu’un scientifique bulgare travaillant à Genève a identifié la bactérie responsable de la fermentation lactique dans le yaourt bulgare. Cette bactérie, communément appelée Lactobacillus bulgaricus, est incontournable pour la fabrication du yaourt, en association avec un autre micro-organisme, le Streptococcus thermophilus.

Bon à savoir, en France la dénomination "yaourt " (ou "yoghourt ") est très protégée. Elle est strictement réservée aux laits dont la fermentation est obtenue par ces deux bactéries lactiques ; elles doivent en plus être ensemencées simultanément et se trouver vivantes dans le produit ; sinon il faut utiliser le nom « produit laitier » ou bien « lait fermenté ».

Ce n'est qu'en Bulgarie que les deux bactéries se développent naturellement en association, preuve des origines bulgares du yaourt.  Mais il ne faut pas chercher du « yaourt » là-bas, ce mot n’est pas utilisé dans le pays. Le nom bulgare du yaourt est « kisselo  mlyako » (кисело мляко). Considéré depuis toujours comme un produit bénéfique pour la santé, aujourd’hui encore il fait partie des aliments les plus consommés par les Bulgares. Nature ou sucré, il est souvent mangé en fin des repas en tant que dessert. Il entre également dans la composition de nombreux sauces et des plats sucrés et salés.

Parmi les spécialités locales à base de yaourt, je vous propose le Tarator (Таратор), une soupe froide aux concombres, légèrement piquante, idéale pour les chaleurs estivales.

Tarator (Soupe froide aux concombres et au yaourt)

Ingrédients :

lundi 15 août 2011

Autres grillades entre amis & Courgettes blanches frites


Une invitation venue d’un autre couple d’amis nous amené dans un village niché dans les contreforts des Balkans. Ce lieu est très précieux pour moi, parce que c’est ici qu’est née ma grand-mère paternelle. Quand j’étais enfant, elle me racontait souvent quel bel endroit cela était, avec ses jardins où fleurissait la légendaire rose bulgare, à l’origine de la plus prestigieuse huile de rose au monde.


Je n’ai jamais été fan des « maisons de village typiques », mais j’ai adoré celle-là. Les murs d’un blanc éclatant qui contrastait avec les portes et les fenêtres en bois foncé par le temps, le mobilier d’autrefois, le jardin superbement entretenu où étaient éparpillées des poteries en terre cuite, la vaisselle peinte à la main : tout ceci s’intégrait dans un tout harmonieux qui nous a transporté dans un passé idéalisé.

vendredi 5 août 2011

Barbecue in Zmeyovo ... et Salade de tomates pelées aux oignons et persil & Salade de concombres à la menthe

 
 « Zmeyovo », c’est le nom du village où se trouve la maison d’été de vieux amis qui habitent désormais en Angleterre et qui, par le plus pur des hasards, sont allés en vacances en Bulgarie au même moment que nous. Quand ils nous ont invités à un barbecue chez eux, ils ont pris le soin de nous indiquer le numéro d’un chauffeur de taxi aux allures de champion de sumo qui connaissait déjà l’emplacement de la maison. Pendant que ce dernier conduisait la voiture, il nous a expliqué d’où venait le nom du village. Le mot « zmey »  veut dire « dragon » en bulgare, c’est ce même monstre effrayant qui crache du feu et avale des princesses au petit déjeuner dans les contes slaves (ça se passe en général avant que le vaillant héros ne lui coupe les têtes ; je dis bien « les têtes », parce que chaque zmey qui se respecte en a au moins trois). On racontait, nous-a-t-on dit,  qu’il y avait un volcan à cet endroit et que les gens voyaient dans le feu et la fumée sortant de son cratère le souffle d’un dragon qui s’y cachait. 

mardi 2 août 2011

Belyachi (Pâtés farcis à la viande)



Voici une autre recette fétiche de ma mère. Je crois qu’elle est d’origine russe ou plutôt tatare, mais qu’elle a été largement adoptée en Russie. En tout cas, maman l’a appris d’une voisine russe quand elle habitait à Cuba. Dans les années 70, mon père a aidé à construire des barrages sur les énormes rivières cubaines et ma mère l’a rejoint au bout d’un voyage en bateau qui a duré 21 jours. Vous vous imaginez cela, de vous coucher chaque nuit pendant trois semaines en sachant qu’en vous réveillant vous ne verrez que la mer autour de vous !!! Mais voilà que je m’égare…

Pour revenir sur ces petits farcis (ou « Беляши », en russe), il faut que je vous prévienne qu’ils sont trop bons, mais pour en manger, il faut sortir son estomac en acier du placard... et y laisser son dernier régime-miracle. Il faut aussi être très bien organisé (prévoyez une bonne après-midi pour la préparation) et disposer de quelqu’un qui ne s’occupera que de la friture pendant que vous continuerez à façonner les pâtés.