Avant qu’il ne soit trop
tard, voici quelques photos de nos vacances dans la vallée de la Loire. J’ai un
peu regretté que notre départ ait été un peu brusque et que je n’ai pas eu la
possibilité de trouver suffisamment d’informations pratiques et des opinions
émanant des visiteurs, alors j’essayerai de vous donner quelques impressions,
en espérant qu’elles vous permettront de mieux préparer votre séjour.
Le château de Chambord
C’est bien évidemment un
avis personnel (comme à peu près tout ce qui suivra), mais si le temps ne vous
permet de voir qu’un seul des châteaux de la Loire, choisissez le château de
Chambord. Je suis tombée amoureuse de lui, et sa visite m’a semblé le plus
merveilleux cadeau d’anniversaire que je pouvais imaginer …
Pour arriver jusqu’au
château, il faut d’abord traverser le plus grand parc clos d’Europe (avec une
surface que l’on compare souvent à celle de Paris intra-muros). La route passe au milieu d’une forêt de feuillus d’un
vert profond, avec un dense sous-bois de fougères où le risque de croiser un
cerf ou un sanglier fait drôlement monter l’adrénaline. Tout à coup, le château
surgit devant vous sans vous laisser le temps de vous préparer, et l’émotion vous
envahit.
Pour le décrire, il faut
user de tous les superlatifs – ou ne rien dire et laisser les images parler
d’elles-mêmes.
C’est l’un des rares
châteaux de la Loire qui se laisse observer de l’extérieur. Cependant, ça vaut
vraiment la peine d’y entrer pour contempler de près les détails architecturaux
du bâtiment (qui, construit sous François Ier, est d’un style
inspiré par la Renaissance italienne - comme tous les plus célèbres châteaux de
la Loire, d’ailleurs, dont 21 sont classés au patrimoine mondial de l’Unesco).
La taxe d’entrée est relativement peu élevée (c’est gratuit pour toute personne de moins 26 ans) et à 9 heures du matin la file d’attente a été quasi inexistante (rien à voir avec la queue de trois heures devant le château de Versailles ; je n’en avais pas vu de telles depuis le temps de l’économie planifiée dans les pays d’Europe de l’Est).
Quant à son intérieur, il est assez hétéroclite : certaines des 426 pièces ont gardé leur mobilier d’époque (quelques-unes possèdent une résonance un peu macabre...), d’autres servent de salles d’expositions dédiées à l’art contemporain.
Ses éléments les plus intéressants sont sans doute l’escalier à double révolution dont l’idée est attribuée à Léonard de Vinci (tout comme certains détails du plan architectural du bâtiment où sont mêlés grace et équilibre en proportions égales), et le plafond sculpté des emblèmes royaux, la salamandre et le monogramme F de François Ier.
Château du Clos Lucé (Amboise)
Les souvenirs de la
présence de Léonard de Vinci dans la région sont perceptibles partout dans la
région, mais ils sont les plus visibles à Amboise. Invité par le roi François Ier,
Léonard est venu passer les trois dernières années de sa vie ici, dans le
château du Clos Lucé.
On peut ainsi emprunter les escaliers et les couloirs du beau bâtiment aux briques roses quelques cinq siècles après lui, marcher sur les sentiers du parc où il s’est promené et dessiné et où l’on peut actuellement voir (et tester) certains de ses projets enfin réalisés, et entrer dans les pièces qu’il avait habitées – sa chambre, son bureau, la salle de réception et la cuisine.
On ne connait pas beaucoup de détails sur le rapport que Léonard entretenait avec l’art culinaire (bien qu’existent pas mal de spéculations à ce propos), à part le fait qu’il a imaginé des somptueux banquets pour François Ier, qu’il était végétarien et qu’il préconisait la « sobriété » et une alimentation « saine ». Dans la cuisine, on peut notamment voir la grande cheminée où Mathurine, sa servante, cuisait ses repas (les grandes broches qu’on voit à côté servaient, dit-on, pour les plats moins végétariens que l’on préparait pour les visiteurs dont faisait partie son mécène et ami, le roi François Ier).
On peut ainsi emprunter les escaliers et les couloirs du beau bâtiment aux briques roses quelques cinq siècles après lui, marcher sur les sentiers du parc où il s’est promené et dessiné et où l’on peut actuellement voir (et tester) certains de ses projets enfin réalisés, et entrer dans les pièces qu’il avait habitées – sa chambre, son bureau, la salle de réception et la cuisine.
On ne connait pas beaucoup de détails sur le rapport que Léonard entretenait avec l’art culinaire (bien qu’existent pas mal de spéculations à ce propos), à part le fait qu’il a imaginé des somptueux banquets pour François Ier, qu’il était végétarien et qu’il préconisait la « sobriété » et une alimentation « saine ». Dans la cuisine, on peut notamment voir la grande cheminée où Mathurine, sa servante, cuisait ses repas (les grandes broches qu’on voit à côté servaient, dit-on, pour les plats moins végétariens que l’on préparait pour les visiteurs dont faisait partie son mécène et ami, le roi François Ier).
Château royal d’Amboise
Le château royal
d’Amboise se trouve à quelques 400 mètres de Clos Lucé. De la rive opposée de
la Loire, la vue sur le château et la ville d’Amboise est splendide. Mais le
château étonne par ses dimensions modestes.
Tout s’explique quand on comprend que l’actuel château ne représente qu'un cinquième du palais bâti en grande partie sous Charles VIII. En fait, après avoir servi de résidence à plusieurs rois, le château a connu des périodes d'abandon qui ont amené à sa démolition organisée.
Au milieu du parc, le monument de Leonardo da Vinci marque l’ancien emplacement de l’église où il a été inhumé ; actuellement, sa tombe se trouve dans la petite chapelle St Hubert du château.
Tout s’explique quand on comprend que l’actuel château ne représente qu'un cinquième du palais bâti en grande partie sous Charles VIII. En fait, après avoir servi de résidence à plusieurs rois, le château a connu des périodes d'abandon qui ont amené à sa démolition organisée.
Au milieu du parc, le monument de Leonardo da Vinci marque l’ancien emplacement de l’église où il a été inhumé ; actuellement, sa tombe se trouve dans la petite chapelle St Hubert du château.
La chapelle St Hubert
Château d’Azay-le-Rideau
Un autre château magnifique, c’est celui d’Azay-le-Rideau. Avant d’y accéder, on traverse le joli
pont à l’entrée dans la ville d’Azay.
Le château, bâti au début de XVIe siècle, se trouve au milieu d’un parc à l’anglaise parsemé de fleurs délicates. Ce n’est pas un palais royal, mais un château qui a été construit pour les financiers royaux. Le bâtiment qui se reflète dans les eaux de l’Indre est magnifique, avec la blancheur immaculée de ses façades dentelées, et il ne faut pas manquer la chance de faire le tour pour le contempler de tous les côtés. Les visites guidées se succèdent fréquemment, et la taxe d’entrée est parmi les plus raisonnables par ici.
Le château, bâti au début de XVIe siècle, se trouve au milieu d’un parc à l’anglaise parsemé de fleurs délicates. Ce n’est pas un palais royal, mais un château qui a été construit pour les financiers royaux. Le bâtiment qui se reflète dans les eaux de l’Indre est magnifique, avec la blancheur immaculée de ses façades dentelées, et il ne faut pas manquer la chance de faire le tour pour le contempler de tous les côtés. Les visites guidées se succèdent fréquemment, et la taxe d’entrée est parmi les plus raisonnables par ici.
C’est un autre de mes châteaux préférées, mais je dois avouer qu’une partie de mon admiration est due au fait qu’il illustre un de mes livres de dessin ; quand je me suis retrouvée devant ces images bien connues qui sont devenues soudainement réelles, je me suis sentie sous l’effet d’un mini-syndrome de Stendal (et dire qu’on pense que cela n’arrive qu’aux autres !).
Château d’Ussé
De loin, le château d’Ussé est exceptionnellement beau ; et c’est mieux qu’on le regarde de cette manière. La légende raconte que Charles Perrault s’est inspiré de l’endroit pour son conte « La belle aux bois dormant » pendant un de ses séjours au château (si mes souvenirs sont bons, il s’était plutôt « inspiré » d’un ancien conte populaire aux détails assez lugubres).
C’est un château privé qui est toujours habité par ses propriétaires ; ceci explique le fait qu’une partie du château n’est pas accessible (voire, pas visible) aux visiteurs, ainsi que le fait que la taxe d’entrée soit excessivement élevée (les seules réductions possibles sont pour les enfants de moins de 16 ans). D’habitude, je suis heureuse de participer à l’entretien des monuments historiques, mais cette fois j’ai regretté de ne pas avoir utilisé mon argent pour une cause plus noble. En fait, toutes les pièces sont emplies de personnages « d’époque » ; cela pourrait être instructif si on s’était contenté d’exposer ses costumes dans des vitrines, mais au lieu de cela ils sont représentés sur des mannequins « humanisés » qui prennent de drôles de poses. Si vous êtes capables de supporter tout ça (et de gagner ainsi mon admiration), alors tout va bien. Sinon, préparez vous au pire quand vous montez dans le donjon et que vous vous retrouvez face à face avec les représentations des scènes du célèbre conte, avec la méchante sorcière, le prince charmant et tout ce qui va avec. Brrr, cela me donne la chair de poule. Dans les combles, il y a d’anciens meubles et des engins authentiques avec un tas de poussière authentique (il ne faut pas oublier qu’au château de la Belle aux bois dormant personne n’a fait le ménage pendant 100 ans). Pour oublier tout cela, prenez un peu d’air face aux éblouissantes roses et hortensias dans la cour ou dans le jardin dessiné par Le Nôtre, mais n’essayez pas de faire le tour du château à pieds, la route est barrée et un panneau vous prévient qu’au-delà commence le terrain de chasse (et donc, il faut mieux s’arrêter là, au lieu de se prendre une balle perdue).
Château de la Ferté Saint Aubin
Quelques images du
château de la Ferté Saint Aubin que nous n’avons vu que de l’extérieur. C’est
le château le plus proche d’Orléans et nous y sommes allés trop tôt – les
portes n’ouvrent qu’à 10 heures du matin (durant la période estivale). Devant
la clôture, quelques oies semblent faire le garde, à l’instar des oies
protégeant la Rome antique (et les distilleries à whisky écossaises).
Bonjour,
RépondreSupprimerBravo pour votre site ! La Ferté-Saint-Aubin, c'est le château de "la règle du jeu", le film de Jean Renoir.
Je vous remercie beaucoup pour le soutien ! Je ne savais pas ce détail sur la Ferté-Saint-Aubin, merci pour l'information !
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