Sous
l’apparente simplicité de ce plat se cache une saveur paradisiaque. C’est une
de nos recettes familiales que je dois à mon mari. Elle vient du menu du
restaurant de l’ex-Novotel de Bertoua, au Cameroun. Il y a une vingtaine
d’années, mon mari a voyagé à travers le pays avec ses parents et a passé une
soirée dans cet hôtel. (Des années plus tard, j’ai fait aussi un court séjour
au Cameroun, mais c’est une longue histoire que je vous raconterai sûrement un
autre jour.) Heureusement - alors qu’il n’était encore qu’un gosse - il a eu le
bon reflexe de demander quelques détails et les a sommairement noté sur la
brochure de l’hôtel.
Puis,
pendant que nous réfléchissions ensemble au repas à préparer pour la première
fête de Noël que nous allions passer ensemble, mon futur (à l’époque) mari a
ressorti la précieuse brochure et nous nous sommes mis à décoder la recette
qui, évidemment, ne contenait aucune indication ni par rapport aux proportions,
ni pour le temps de cuisson. Je l’ai préparée au feeling et, malgré le fait qu’il
ait demandé certains ajustements (« les tomates étaient moins présentes »,
« on sentait plus le beurre » …), ce plat est devenu l’un de
nos préférés et il revient plusieurs fois par an à notre table (pourtant, je
n’aime pas trop me répéter en cuisine).
L’exceptionnalité
de ce mets repose entièrement par les épaules fragiles du poivre noir. Il doit
être très grossièrement concassé, en moitiés ou au maximum en quartiers. Si on
a le temps, la meilleure manière de l’obtenir est de couper chaque graine à
l’aide d’un bon couteau (ceci permet de faire une excellente méditation
active).
En
parlant de poivre, saviez-vous qu’une de ses variétés, et notamment le poivre
de Penja du Cameroun, fait partie des trois premiers produits du continent
africain qui viennent d’obtenir le label IGP, ou Indication Géographique
Protégée (avec le miel d’Oku, lui aussi du Cameroun, et le café Ziama-Macenta produit
en Guinée). Ce poivre est d’une saveur exquise, et j’imagine que ce plat ne peut
être que meilleur avec lui.
Enfin, comme
tout steak qui se respecte, celui-ci ne peut être mieux accompagné que par les
frites (qui, trempées dans la sauce au poivre, sont à tomber par terre).
Steak au
poivre « camerounais »
Ingrédients (pour 4 steaks) :
4 steaks (ou côtes de porc), d’environ
200 g chacun
1 – 2 c. à s. d'huile d’olive
1 c. à c. de sel
4 c. à c. (ou plus) de graines de
poivre coupées en deux, ou très grossièrement concassées (par exemple, avec le
dos d’une casserole)
1 oignon émincé
½ verre de vin blanc
200 ml de pulpe de tomates
20 g de beurre
Préparation
Mettez un peu de poivre grossièrement
coupé dans une petite assiette, puis passer chaque steak dans le poivre, en
appuyant bien pour le coller sur les deux faces. Ajoutez du poivre au fur et à
mesure dans l’assiette. Plongez les steaks dans l'huile chaude et saisissez-les
bien de chaque coté sur feu vif (pour 2 à 3 minutes par face). Salez, retirez
de la poêle, couvrez et réservez au chaud.
Baissez le feu et faites blondir
l’oignon dans la même poêle, en remuant et en grattant bien le fond pour
décoller les sucs. Versez le vin blanc, attendez que le liquide diminue jusqu’à
un tiers, puis ajoutez la pulpe des tomates. Laissez cuire pendant 5 minutes et
remettez les steaks dans la poêle. Couvrez et laissez cuire à feu doux jusqu’à
ce que la viande soit fondante.
Si la viande le permet, terminez la
cuisson au four (c’est ce qui donne le meilleur résultat, mais il faut la surveiller
en permanence.)
Dressez les steaks sur des assiettes
chaudes. Liez la sauce avec le beurre, puis versez deux cuillères de sauce sur
chaque steak et servez le reste à part.
Accompagnez de frites, ou bien de
pommes de terre sautées ou cuites au four.
Необходими продукти (за 4 стека):
Сложете малко от едро нарязания черен пипер в малка чиния, след това оваляйте в него всеки стек от двете страни, като натискате добре, така че пипера да полепне по него. Постепенно добавяйте още черен пипер.
Suite de
la recette en bulgare / Следва рецептата на български
"Камерунски"
пиперени стекове
(идеята
идва от ресторанта на някогашния Новотел в Бертуа, Камерун)
Необходими продукти (за 4 стека):
4 стека (или котлета)
от по около 200 г всеки
1 - 2 с. л. зехтин
1 ч. л. сол
4 ч. л. (или
повече) много едро счукан черен пипер на зърна
1 глава лук, ситно
нарязан
½ чаша сухо бяло
вино
200 мл смлени домати
20 г краве масло
Начин на приготвяне :
Сложете малко от едро нарязания черен пипер в малка чиния, след това оваляйте в него всеки стек от двете страни, като натискате добре, така че пипера да полепне по него. Постепенно добавяйте още черен пипер.
Сложете стековете в горещото олио и ги изпържете
добре на силен огън (за по
2 до 3 минути от всяка страна). Посолете,
извадете от тигана, покрийте и оставете на топло.
Намалете огъня и запържете
лука в същия тиган, като бъркате,
за да се отделят соковете от дъното. Сипете
бялото вино, изчакайте докато течността намалее до една трета, след това
добавете доматите. Гответе в продължение
на 5 минути и върнете стековете
в тигана. Покрийте и продължете
готвенето на слаб огън докато месото омекне.
Ако месото позволява, завършете готвенето
във фурната (това дава най-добър резултат, но изисква непрекъснато следене).
Извадете стековете
в затоплени чинии. Свържете соса с маслото (ако има възможност, преди това го
пасирайте), след това сипете две
супени лъжици върху всеки стек. Поднесете останалия сос отделно.
Сервирайте с пържени, печени или сотирани картофи.
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