mercredi 17 novembre 2021

Banitza sas sirene (Feuilleté bulgare au fromage), etc.

 



La banitza est l’une des spécialités culinaires les plus emblématiques de la Bulgarie. On peut la décrire comme une espèce de tourte salée, composée de fines feuilles de pâte garnies de divers ingrédients, bien que la variante la plus populaire reste la banitza au fromage (Баница със сирене). Depuis des temps immémorables, on la dégustait à chaque grand évènement, depuis le baptême au mariage, sans oublier les fêtes de village ; maintenant, on la trouve à chaque coin de rue, surtout dans la capitale. Elle y est le plus souvent vendue dans les échoppes spécialisées, appelées « banitcharnitza ». Ici, elle est souvent cuite sur place et peut être achetée à la pièce ou au kilo (mais les banitzi ne sont pas partout pareilles ; au cas où cela vous intéresse, je peux vous indiquer mon adresse préférée).

lundi 1 mars 2021

Pickles de légumes d’hiver (« Tourchia royale », Царска туршия)


C’est la recette familiale de nos pickles préférés, celle que j’ai appris de ma mère et que j’aimerais transmettre à ma fille – et, pourquoi pas, à ma petite fille. Cela fait quelques cinq ou six ans que je la prépare régulièrement, et plus précisément depuis l’automne quand j’ai enfin trouvé sur notre marché ces poivrons spécifiques, ronds, côtelés et pas très charnus, connus sous le nom de « poivron tomate » que je savais indispensables pour les vrais Pickles de légumes de mon enfance passé dans les Balkans.

Là-bas, et plus précisément en Bulgarie, on confectionne une grande variété de ce type de pickles que l’on appelle « tourchia » (m.f.), du perse « tourchou » qui signifie aigre, acidulé. La « Tourchia royale » (Царска туршия), dont je veux vous parler dans un instant est probablement la plus appréciée de tout le monde.

Selon la méthode utilisée, les tourchii peuvent globalement être classées dans deux grands groupes, le premier englobant des légumes saumurés et fermentés, et le deuxième, les légumes marinés. On peut également distinguer un troisième groupe, ou mixte, où les légumes sont laissés fermenter pour une brève période avant d’être marinés. C’est cette dernière méthode que je préfère, parce qu’elle donne des préparations avec une saveur agréable mais pas trop prononcée, et une texture croquante. J’aime bien penser qu’ainsi, on profite des bienfaits apportés par le processus de la fermentation, sans prendre trop de risques – car la fermentation est une science capricieuse qui nécessite une longue pratique … Ce qui est génial ici, c’est que les légumes conservent bien ses qualités nutritifs et bénéfiques pour la santé (et on essayera d’oublier que ces préparations sont le plus souvent destinés à finir comme mezzés au cours des longues soirées d’hiver, c’est-à-dire en accompagnements des alcools blancs forts qu’on prend habituellement en début des repas en guise d’apéritif).



Comment consommer la Tourchia royale ?

Comme salade d’hiver, composant de bowls à côté des graines et des sources de protéines, garniture de sandwiches, accompagnement de toute sorte de mets hivernaux comme la raclette et la fondue, ou les plats à base de légumes secs, et bien sûr, comme mezzé…

 Comment la préparer ?

Pour faire la Tourchia royale, il nous faut d’abord des légumes « d’hiver ».

Le mélange parfait (et obligatoire, à mon avis), se constitue de poivrons rouges – cèleri – chou-fleur – carottes.

L’idéal, c’est d’utiliser des poivrons tomate, mais les gros poivrons rouges pas très charnus font très bien affaire. On utilise du céleri branche, mais à défaut, on peut les remplacer par cèleri-rave, ça marche assez bien aussi. Pour ce qui concerne les choux, j’aime bien rajouter également du chou blanc charnu, celui qui peut être aisément coupé en grosses bouchées. Le chou chinois n’est pas mal non plus, mais quand il est utilisé avec modération. Essayez surtout de ne pas omettre le chou-fleur, ce sera vraiment dommage. Le chou rouge donne un résultat intéressant, mais a tendance à submerger tout le reste par son goût et sa couleur, comme ceci :

C’est un peu pareil pour les carottes violettes et les betteraves rouges. Par ailleurs, il faut mieux garder ces légumes à caractère bien trempé (ainsi que les oignons et les radis) pour des préparations plus solitaires. Le panais, quel dommage, ne convient pas à cause de sa consistance fibreuse. En revanche, les concombres – et encore plus les cornichons, surtout quand ils sont tout petits – sont également bienvenus.

Ensuite, viennent les épices : à utiliser plutôt avec parcimonie. Celles qui conviennent le plus à ce mélange sont tout simplement le poivre noir en graines, le poivre de Jamaïque, les feuilles de laurier et la moutarde noire - pour sa saveur piquante, mais aussi parce qu’elle contribue à conserver les légumes et à préserver leur croquant. Il faut également rajouter de l’ail et quelques feuilles de cèleri.

Pour varier, on peut tenter aussi les clous de girofle, les graines de coriandre et de moutarde jaune, le gingembre, voire la cannelle, en bâtonnet. On obtient une variante intéressante en remplaçant les épices citées plus haut par une petite cuillère de Pickling spice mix.

Enfin, la marinade. C’est une question de goût, mais aussi de destination : si on veut utiliser les pickles comme salade d’hiver, on a la main légère sur le vinaigre, et c’est tout le contraire si on veut les proposer comme mezzé. 

 Pickles de légumes d’hiver (« Tourchia royale » - Царска туршия)

Ingrédients :

1 kg de légumes d’hiver nettoyés, épluchés et coupés en dés ou en rondelles de la taille d’une bouchée, comme par exemple :

300 g de chou-fleur,

150 g de branche de céleri (ou de céleri rave, à défaut – ou bien, les deux),

250 g de poivrons tomate (ou d’autres poivrons à gros fruits), rouges

200 g de carottes

100 g de chou blanc (facultatif)

2 c. s. de sel

2 c. s. de sucre

1 gousses d’ail, épluchée et coupée en rondelles

Une poignée de feuilles de céleri

 

Marinade :

200 ml de vinaigre de vin rouge

250 ml d’eau

9 graines de poivre noir

3 graines de poivre de Jamaïque

½ c. c. de graines de moutarde noire

Préparation :

La veilles, mettez tous les légumes préparés dans un grand saladier en porcelaine ou en verre. Rajouter le sel et le sucre, couvrez et gardez au frais au moins 12 heures et pas plus de 24 heures.

Le lendemain, égouttez les légumes. Mettez ce liquide dans une petite casserole avec le vinaigre et l’eau et chauffez jusqu’à ébullition. Versez sur les légumes, égouttez de nouveau et mettez le liquide à chauffez une deuxième fois, mais en rajoutant les épices. Dès qu’il bout, retirez-le du feu et laissez refroidir.

Rangez les légumes dans un bocal (de préférence, stérilisé, mais ce n’est pas obligatoire) de 1,6 litre, en rajoutant progressivement les rondelles d’ail. Couvrez avec les feuilles de céleri. Versez le liquide tiède dans le bocal, fermez-le et placez-le au réfrigérateur.

Les légumes marinés ainsi peuvent être mangés le jour suivant, mais sont meilleurs si on laisse les arômes les imprégner pendant une semaine.

Ils peuvent ensuite être gardés pendant plusieurs mois au frais.

  

jeudi 12 décembre 2019

Bonèt (Flan au chocolat et amaretti)




Cela faisait longtemps qu’un gâteau ne m’avait pas tant inspiré ! Est-ce la saison, est-ce l’Italie ou bien son apparence noble, je n’en sais rien, mais le fait est qu’il m’a semblé tellement exquis que je suis tombée sous son charme. Et que, quand je l’ai préparé, j’ai trouvé - nous avons trouvé, en fait - que le résultat répondait totalement aux espérances.

Le Bonèt serait le gâteau aristocratique de Turin (j’ai appris ceci d’une émission télévisée de Jamie Oliver sur l’Italie). C’est fort possible : ce flan léger représente une combinaison parfaite de saveurs caractérielles et nobles (chocolat, caramel, rhum, sans oublier l’amaro et les amaretti), et sa texture est divinement délicate. Je suis en totale admiration devant lui (et impatiente de le faire connaitre autour de moi, aussi !)

mercredi 29 mai 2019

Salade de boulgour aux pois chiches





Me voilà, après une longue absence (tout va bien ; peut-être, je trouverai un jour la motivation pour vous montrer ce que j’ai fait durant tout ce temps …). Je reviens pour la même raison qui m’a poussé à écrire le dernier (en fait, les deux derniers articles) sur mon blog, il y a déjà onze mois (non, mais ce n’est pas possible !), c’est-à-dire, mon partenariat avec Nature Sense, et plus précisément, un livre de leur collection.

Cette fois, il s’agit de « Ma cuisine végétarienne pour tous les jours » de Garance Leureux (Ed. La Plage).

vendredi 13 juillet 2018

Spaghetti de courgettes (ou « courgetti ») au pesto végétal




Les « courgetti » (ou spaghetti de courgettes) ne sont pas une nouveauté sur la blogosphère, mais jusqu’à récemment, je ne croyais pas vraiment en leur intérêt. J’avais tort d’attendre aussi longtemps avant de commencer à les préparer, parce que c’est une délicieuse manière de manger des courgettes, à rajouter sans hésiter à ses recettes préférées pour l’été.

jeudi 5 juillet 2018

« Manger, se nourrir, rayonner » de Amelia Freer (mon avis)


« Manger, se nourrir, rayonner » (Les 10 lois de l’alimentation santé pour perdre du poids, avoir l’air plus jeune et se sentir mieux) est un best-seller écrit par Amelia Freer, une thérapeute nutritionnelle qui a aidé de nombreuses personnes (dont certaines célébrités) à changer leurs habitudes alimentaires pour maigrir et retrouver une meilleure santé.

lundi 19 mars 2018

Cake au citron




Avez-vous remarqué comment, plus l’hiver avance vers sa fin, plus on a envie de citrons, au point de vouloir en rajouter dans tout ce qu’on mange et qu’on boit ? C’est sûrement lié aux maigres reliquats de notre comportement primaire du temps des cavernes qui nous rappelle d’abuser des sources de vitamine C ; toute réflexion faite, dans de telles circonstances, le mieux c’est de suivre ses instincts de survie …
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