Kouignettes, cheesecakes et encore des cafés et des épiceries à Paris

Ce billet sera un peu long et un peu désordonné, car j’ai encore beaucoup d’adresses et d’images de Paris à partager, et pourtant il est déjà temps de clore ce chapitre et de passer à autre chose (le sud, la plage (quoi que …), les fruits et les légumes de l’été, et aussi les bons petits plats, pour commencer …).

Ces chocolats me rappellent tellement les anciennes cartes de vœux, un peu kitch et pleines de charme « à la française » que j’adorais quand j’étais encore une petite fille naïve et innocente. Je les ai trouvés à La Grande épicerie de Paris :
si vous êtes de passage dans la capitale pour quelques heures seulement et que vous n’avez pas le temps d’explorer une à une les épiceries, c’est l’endroit idéal pour faire vos provisions. Vous trouverez sous le même toit une collection extraordinaire de produits fabriqués sur place ou venus des différentes régions de France et des pays voisins ou lointains, certains vendus dans des espaces tenus par les commerçants, d’autres en libre service. Ils sont classés par pays ou continent (le Brésil est à l’honneur, en ce moment), ou bien par type de produits (épices et condiments, fromages et charcuterie, café, thé et chocolats, sans oublier les eaux minérales et le vin, qui occupe tout un étage en sous-sol).  Et même si vous n’achetez pas tout ce qui vous donne envie, vous pouvez toujours passer un bon moment devant les rayons pour le plaisir des yeux et de l’esprit.

Au stand britannique, le Black Treacle indispensable au Christmas Pudding

Les chocolats brésiliens exposent les animaux de la forêt amazonienne

Une eau minérale venue de l'archipel des Fiji (ça fait rêver ...)

Je trouve ces étiquettes formidables !

Le rayon asiatique, toujours très esthétique

 

La Grande épicerie de Paris

38, rue de Sèvres

75007 Paris

Du lundi au samedi, 8h30 - 21h

www.lagrandeepicerie.com

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Pour les nostalgiques des produits alimentaires britanniques, notez également la réouverture de l’épicerie de Mark & Spencer sur l’avenue des Champs Élysées. Des produits honnêtes et efficaces qui vous réchauffent le cœur (ou vous font monter les larmes aux yeux) : de la moutarde extra forte et du chutney d’oignons rouges, du fromage Leicester et du vrai bacon, sans oublier les bourbon biscuits et les chips aux oignons verts, et les sandwichs réfrigérés qu’on peut arroser d’une Scottish sparkling water, pour rafraîchir un peu sa pause-midi.

M&S Champs Elysées

100, avenue des Champs-Élysées et 1, rue de Berri

75008 Paris

Tous les jours, du 10 h à 22 h (le dimanche, à partir de 11h)

http://www.marksandspencer.fr

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Voici les kouignettes de la « Maison Larnicol », des pâtisseries exquises à ne pas manquer. 

On peut décrire une kouignette comme un petit, ou individuel kouign amann, cette célèbre spécialité bretonne dont le nom signifie « gâteau au beurre » (non sans raison). Les kouignettes, revisitées et redorées par la maison, sont déclinées en 16 parfums (framboise, chocolat, pistache, etc.). Nous en avons goûté celle au caramel au beurre salé, et une autre aux pommes, et nous les avons vraiment aimé ; mais je ne suis pas prête à parier que je serais capable de faire la différence entre les deux les yeux fermés.

Dans la boutique, les kouignettes se découvrent en compagnie de chocolats et de biscuits, ainsi que d’autres spécialités bretonnes riches en beurre, en sucre et en calories, comme les caramels au beurre salé ou - pour changer - la pâte de caramel au beurre salé.

 

Maison Georges Larnicol

19, rue de la Harpe

75005 Paris

www.larnicol.com/

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Je l’ai déjà dit, mais rien ne m’empêche de le répéter : à Paris, les cheescakes et les cupkases sont omniprésents, rivalisant avec les macarons surmédiatisés (devant lesquels, cependant, les foules ne s’amenuisent toujours pas). La référence dans la matière, c’est Berko. J’y ai jeté un coup d’œil par curiosité, mais elle m’a eu tout l’air d’une enseigne de fast food, avec tous ses défauts et qualités – uniformisation et standardisation des produits, efficacité, propreté et prix compressés. En prime, le personnel est souriant et dynamique. La clientèle, très jeune, se tasse devant les deux vitrines : celle de gauche est dédiée aux cheesecakes (aux fruits rouges, citron, chocolat, noix et tant d’autres) dont les prix varient de 4,60 à 5,30 euros, et celle de droite, aux cupcakes surchargées de leurs décorations cupcakesques et résolument pas « sans colorant » (à 2,20 la pièce). Les amateurs les plus chanceux - et plus motivés – vont jusqu’à trouver une place dans la petite salle pour déguster une de ces pâtisseries très en vogue ; pour les autres, le dieu des pâtissiers créa la vente à emporter.

Berko

23, rue Rambuteau

75004 Paris

du mardi au dimanche : 11h – 19h30

http://www.berko.fr/

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Dans un concept diamétralement opposé, à l’Épicerie de la Cour (dans le 10^e) on m’a servi le cheesecake sur un plateau à l’angle cassé

(j’ai dû le prendre en photo, mais qui aurait envie de regarder des plateaux cassés, même si ce n’est qu’en photo ?), et on m’a donné une cuillère à soupe pour le déguster. Comme il faisait encore frais, nous nous sommes assis dans une petite salle à décoration mal finie, sur des chaises qui semblaient volées à une école maternelle. J’étais sûrement sensée considérer ceci comme très cool, mais je m’attendais à quelque chose de plus civilisé dans la « capitale du raffinement », et la pauvre cuillère a ressorti de ma mémoire de tristes images de misère, vécues ou qu’on m’avait décrites (mon stage dans un village au cœur de la brousse camerounaise où la cuillère en métal représentait le luxe ultime et la fourchette un rêve inespéré, le service militaire de mon père qui l’avait marqué à vie …). Si ce n’était pas mon respect pour la personne qui m’avait recommandé ce cheese-cake, je serais partie sur le champ, chassant toute intention d’y remettre ne serait-ce qu’un orteil. Il faut toutefois admettre que le cheese-cake, très sobre, était plutôt correct. Preuve de ma mauvaise fois, ou plutôt de ma déception, je me suis mise à douter qu’il ait pu être confectionné sur place - mais vu que le personnel était visiblement ennuyé par notre présence, je me suis abstenue de toute question.

Épicerie de la Cour

6, Cour des Petites Écuries

75010 Paris

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Encore une expérience plutôt décevante (mais survenue essentiellement par ma faute, car je suis souvent incline à essayer de choses nouvelles ou originales), le café d’extraction à froid de la boutique Malongo. Mais pourquoi je n’ai pas choisi un Blue Mountain de la Jamaïque, « le café le plus rare du monde », comme quelqu’un de raisonné, et comme l’a fait Monsieur D. ? Au moins, j’aurais pu avoir une idée de ce à quoi ressemble l’un des cafés les plus chers au monde (après le fameux kopi luwak, dont les cerises sont digérés par la civette palmiste, mais ça, ce n’est décidément pas ma tasse de café). À dire vrai, je n’aime pas tant le café serré (bien que, grâce à des efforts constants pour me cultiver, j’ai déjà trouvé quelques expressos qui m’ont plu) ; je dois avouer que je lui préfère le café allongé ou le café au lait ... Ce café d'extraction à froid – « mais qui se boit chaud », m’avait-on prévenu - m’a paru comme quelque chose qui pouvait être à mon goût. A ma grande surprise, l’extraction n’a pris que quelques secondes, alors que, normalement, c’est un processus très long ! A cette vitesse, on a obtenu un liquide pâle dans lequel on pouvait déceler, suite à un effort considérable d’imagination, des saveurs et des arômes vagues de café. On l’avait annoncé comme « étonnant » et ça, je peux le confirmer : à côté de lui, le café communément appelé « jus de chaussettes » est un café riche et concentré.

J’ai bien payé ma curiosité ! Mais je ne regrette pas ce moment passé dans une ambiance calfeutrée, composée de couleurs sombres, de cuir foncé et de bois brut. En prime, Monsieur D. m’a proposé de goûter son Blue Mountain (en refusant délicatement, mais fermement, d’essayer mon breuvage) ; je l’ai trouvé bon, mais pas plus spectaculaire que n’importe quel bon café.

Le Malongo Café

50, rue Saint André des Arts

75006 Paris