La
semaine dernière, j’ai passé quelques jours au Salon des vins et spiritueux « biologiques »
Millésime Bio qui s’est tenu du 27 au 29 janvier à Montpellier. C’est un salon
très convivial : les producteurs sont présentés d’une manière équitable
qui facilite les échanges. Au cours de la dernière édition, quelques 787
exposants de 12 pays été présents.
Comme
d’habitude, le salon avait mis à l’honneur les vins produits dans la région du
Languedoc-Roussillon, mais les autres régions françaises étaient également bien
représentées. Il y a avait aussi beaucoup de producteurs italiens et espagnols,
ainsi que quelques vignerons allemands, autrichiens ou portugais. La plupart de
nos producteurs favoris depuis les premières éditions ont été fidèles à
l’événement (le domaine autrichien Sepp Moser avec son Grüner Veltliner très
caractéristique, la maison alsacienne Louis Sipp (www.sipp.com) et son divin Gewurztraminer issu de vendanges
tardives, la cave espagnole Estaciones Hermanos Delgado (www.bodegaehd.com) avec ses
agréables vins d’un rapport qualité-prix très intéressant, la cave portugaise
Casa de Mouraz (www.casademouraz.blogspot.com )
et son rafraichissant vino verde, etc…).
Parmi
les producteurs qui venaient pour la première fois était la cave bulgare
Orbelus (www.orbelus-bg.com). Ses excellents vins
rouges, issus d’un vignoble situé à proximité de la frontière grecque, sont
élaborés à partir d’un cépage rare et autochtone, le Melnik. Deux de ces vins
ont été médaillés au salon Millésime Bio : l’or a été discerné à
« Getica » (mon préféré des quatre présentés), un vin très harmonieux
issu des cépages Cabernet Sauvignon, Merlot, Melnik, Syrah et Petit Verdot, et
l’argent, à « Prima », un vin plus puissant, élaboré principalement
de Melnik et de Cabernet Sauvignon.
Les vins
slovènes ont été représentés par deux caves :
Korenika & Moškon (www.korenikamoskon.si)
de la région côtière d’Istrie avec ses vins frais de couleur dorée, faits avec
le fameux cépage Malvoisie,
et Guerila (www.guerila.si) de la vallée de Vipava qui produit des vins
destinés prioritairement au jeune public à partir des cépages endémiques Zelen
et Pinela.
Les vins
chiliens, nommés Nuevo Mundo (www.nuevomundowines.com) en toute simplicité (enfin,
pourquoi pas ?), sont produit par le premier domaine qui a présenté un
bilan carbone neutre en Amérique du Sud. Son Sauvignon Blanc est très frais et
expressif, et son Carmenere, très plaisant. Le vin de la catégorie
« Réserva » (ici, Cabernet Sauvignon-Malbec), élevé en futs de chêne
pendant 12 mois, est également très agréable.
J’ai eu
aussi des nouveaux coups de cœurs pour quelques vins doux. Mon favori a été un
muscat Baume de Venise du domaine de Fenouillet (www.domaine-fenouillet.fr).
Sa bouteille est « ornée » par l’étiquette la moins attirante que je
n'ai jamais vue, mais elle dissimule un nectar divin. Il se peut que les
producteurs veuillent garder ce trésor uniquement pour eux et pour les
amis ; après tout, ça peut se comprendre.
J’ai été
séduite par un Vin Santo de Fattoria San Donato de la Toscane (www.sandonato.it) d’une saveur pure, marquée
par une note très caractéristique de noix (le producteur m’a dit que c’est
plutôt une saveur d’amande, étant donné que ce vin est servi avec les biscuits
secs aux amandes de la Toscane, les cantucci, mais je suis convaincue qu’il s’agissait
de noix).
Les vins alsaciens du Vignoble des 2 lunes (www.vignobledes2lunes.fr) m'ont beaucoup intriguée.
L’exploitation familiale a été reprise par la 7ème génération,
représentée par deux sœurs aussi jeunes qu’enthousiastes. Elles élaborent des
vins subtils, typiques du terroir alsacien, mais aussi un étonnant et riche Liqueur
de Gewurztraminer, un produit que l’on a plus habitude de rencontrer par ici que
dans ce coin de France. A la dégustation, les arômes sont d’abord couverts par
le sucre, puis explosent en bouche, laissant un arrière-goût dominé par la rose.
J’ai
fais aussi un tour uniquement pour me familiariser avec les tendances en
manière de packaging (sachant que je ne peux pas déguster tous les vins qui me
semblent attrayants …).
En dehors des étiquettes dites
« traditionnelles », on remarque beaucoup d’images géométriques,
minérales, végétales et animales – ou astrales, si on veut faire référence à
toutes les représentations du soleil. Ces derniers caractérisent surtout les étiquettes
italiens qui, encore une fois, m’ont semblé les plus créatives et les plus
originales.
Merci pour cet article intéressant!
RépondreSupprimerMerci pour le commentaire, Betty !
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