J’ai entendu parler du boulgour pour la première fois dans le roman de Jack Kerouac "Les clochards célestes", si ma mémoire est bonne. Il le décrivait comme une espèce de "blé bulgare" et sur le moment, j’ai été très contente d’apprendre qu’il y a encore un produit bulgare, en plus du yaourt et de l’huile de rose, qui est bien connu loin des frontières du pays. Sauf que le boulgour a depuis longtemps été oublié en Bulgarie, et à ce jour je suis absolument incapable de vous dire dans quel type de plats il a été présenté.
Plus tard, j’ai appris que le boulgour est produit à partir de blé dur et qu’il est d'abord cuit, puis séché et concassé plus au moins finement avant d'être cuisiné. Un vrai produit pré-fabriqué en avance sur son temps ! Je ne sais pas si vous avez eu déjà l’occasion de cuisiner du blé nature, mais je peux vous assurer qu’il a besoin de cuire pendant au moins 3 heures. Ce pré-traitement diminue donc considérablement le temps de préparation, et le temps manquait certainement déjà à nos arrières-arrières grands-mères, contrairement à ce que l’on pourrait s’imaginer.
Récemment, j’ai découvert le boulgour dans une recette originale, mais en même temps typique de pilaf arménien où il rencontre un allié inattendu, les vermicelles.
Ça s’est passé au cours d'un dîner dans la famille d’un collègue de mon mari dont l’épouse est d'origine arménienne. On m'a dit par la même occasion que les Arméniens préparent aussi un autre plat de boulgour, cuisiné avec des oignons, des tomates et des poivrons.
Le pilaf a servi d'accompagnement original pour des Schnitzel (escalopes) à la crème. La combinaison peut paraître étonnante, mais elle l'est moins quand on sait que le collègue de mon mari est d'origine belge. Voilà l'explication de ce bel exemple de cuisine fusion !
J’ai essayé la recette à deux reprises depuis ce soir pour accompagner du poulet épicé au curry, et c’était un mariage parfait. La première fois j'ai fait blondir d'abord l'oignon dans l'huile et j'ai ensuite ajouté les vermicelles, mais j'ai été un peu déçue parce qu'elles sont redevenues blondes après la cuisson. La deuxième fois, j'ai fait d'abord bien roussir les vermicelles et elles ont ainsi gardé leur jolie couleur brunâtre. On peut y ajouter des amandes et des pignons, pour accompagner un plat de fête, ou faire sans pour un repas quotidien.
Pilaf de boulgour et vermicelles
Ingrédients (pour 4 personnes) :
* 2 cuillères à soupe d'huile d'olives vierge,
* 1/2 verre de vermicelles,
* 1 oignon finement émincé,
* 1 poignée de pignons de pin,
* 1 poignée d'amandes mondées et coupées en 4 (facultatif),
* 1 verre de boulgour,
* 2 verres d'eau,
* une cuillère à café de sel.
Préparation :
Faites chauffer l'huile d'olive dans une petite casserole, ajoutez les vermicelles et remuez-les sur le feu jusqu'à ce qu'elles prennent une couleur brunâtre.
Ajoutez l'oignon, faites-le blondir à feu modéré.
Rajoutez les pignons et les amandes, puis le boulgour, remuez bien.
Salez et couvrez avec les 2 verres d'eau. Mettez le couvercle et laissez cuire environ 10 minutes après ébullition, ou jusqu'à l'absorbation complète de l'eau.
Otez du feu et laissez reposer à couvert une dizaine de minutes avant de servir.
Eh bien, tu peux être certaine que la prochaine fois, j'essaierai de cette manière. Immense merci !!!
RépondreSupprimerC'est un plaisir, comme d'habitude !
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