vendredi 1 juillet 2011

La cueillette

Après avoir traversé toute la partie nord de la Croatie, monotone et plate comme un autocollant, puis la Serbie où le temps s’est arrêté, semble-t-il, il y a au moins 50 ans, nous sommes enfin arrivés en Bulgarie. 

Ici, la nature a repris possession de l’espace. On ne voit plus de ces paysages modelés par l’intervention humaine auxquels on est si habitué en Europe occidentale.  


Les petites routes qui lient les villages à l’intérieur du pays sont bordées d’arbres touffus et de fleurs sauvages qui poussent jusqu’à sur le goudron usé, des hirondelles remplissent les cieux par dizaines et chaque toit suffisamment élevé est couronné par un nid de cigognes occupées par l’élevage de leurs petits. 

 
Nous avons rendu visite à des parents qui habitent une maison de village datant du XIXe siècle. Depuis quelques années, ils viennent ici chaque été pour cultiver leurs propres fruits et légumes « bio ».   

Avec ma fille, nous sommes parties explorer le jardin qui déborde d’arbres et d’arbustes fruitiers, d’herbes aromatiques et de fleurs.

Nous avons cueilli des fraises ! Des framboises ! Des mures blanches ! 

Quel bonheur oublié ! Il n’y a rien qui peut être comparé au goût des fruits que l’on vient de cueillir et qui gardent encore la chaleur du soleil …

 

Juste derrière la maison commençait un pré sans fin. Auparavant, ici il y avait d’autres maisons, une route … on les distingue actuellement à peine. L’air était rempli des arômes doux-amers des herbes médicinales. Des lis blancs dont personne ne s’occupe plus poussaient à côté des plantes sauvages.

 
En absence des hommes et des animaux domestiques, la nature a repris la main sur les endroits dont elle a été dépossédée. Un couple de perdrix s’est envolé juste à côte de notre passage. 


Nous avons déjeuné sous la vigne montée en treillis, comme c’est l’habitude dans les villages bulgares. Le feuillage de la vigne fournit ainsi l’ombre si convoitée pendant les moments de chaleur estivale et permet de transformer le repas en un long moment de convivialité. 



Notre repas a été constitué d’une salade de concombres et de tomates apportés par un voisin, comme c’est l’habitude locale, et de grillades. 


 Sans oublier les fruits que nous avions cueillis dans le jardin !
 

2 commentaires:

  1. Toutes les photos sont magnifiques ! Et vous avez aussi une très belle plume pour décrire toute cette beauté :)
    Et je suis absolument fascinée par les mures blanches, je n'en ai jamais vue en France, quel dommage !

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  2. Merci, Sabina, pour la constance de tes encouragements! Cela me fait très plaisir !
    (Parfois, j'ai envie de demander : Ehoo ! Dites-moi si vous aimez ou non !)
    Moi non plus, je n'ai jamais vu des mures blanches en France. Pourtant, il faut certainement en avoir dans les villages des Cévennes, parce que ce sont les feuilles du même arbre qui servent à l'élevage du ver à soi. Peut-être ces fruits à saveur délicate ne sont pas commercialisés parce qu'ils sont trop fragiles ...

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