« Et demain matin, on ira manger
des beignets au Café du Monde », a dit mon frère avant de nous séparer après la soirée passée sur Bourbon
Street dans le Carré Français. C’est
tout ce que je pouvais espérer : en fait, goûter les fameux beignets
« français » du Café du Monde
est l’une des choses obligatoires qu’on doit faire à la Nouvelle-Orléans (très bientôt,
j’essayerai de vous donner la liste de toutes les autres …).
Ces beignets, que les
sources américaines décrivent généralement comme des « french donuts », ont été importés en Louisiane au 18e
siècle par les Acadiens, descendants des colons français établis au Canada
francophone. Jadis, ils ont été préparés
pour le Mardi Gras (que l’on fêtera demain … d’où ma nostalgie pour la
Nouvelle-Orléans), mais ils sont actuellement proposés quasiment 362 jours par
an à tout moment de la journée au Café du Monde.
Le désormais célèbre café
a ouvert son premier établissement à proximité du French Market (rue Decatur) en 1862. Parsemés généreusement de
sucre glace qui leur donne l’air de petites montagnes enneigés, les beignets du
Café du Monde sont vendus par trois et s’accompagnent par le non moins célèbre
café au lait de la maison.
Et voilà que nous sommes
retrouvés à faire la queue devant le Café du Monde sur la rue Decatur (actuellement,
il existe plusieurs établissements sur d’autres endroit en Louisiane et même à
l’étranger), entourés d’autres curieux venus de loin pour goûter les fameux beignets.
Nous sommes passés par cet endroit à divers moments de la journée, et j’ai vu
que l’impressionnante file d’attente ne diminuait jamais. Mais l’attente n’est
pas très longue, et pour nous elle était même agréable, parce qu’elle s’est
passée sous les sons de la merveilleuse musique de jazz jouée par un vieux
musicien noir assis juste à côté. En fait, la vraie attente commence une
fois quand on est installé à table ; il faut tout simplement se laisser
profiter du moment, en regardant le ballet incessant des serveurs qui se
faufilent entre les tables avec leurs plateaux chargés de beignets, de tasses
et de gobelets.
Le café au lait peut être assez
surprenant pour quelqu’un qui refuse de s’habituer au goût du « café » américain, car il est mélangé à la chicorée (censée lui
procurer « une saveur de chocolat »). Toutefois, sous le format
« café au lait consommé dans un endroit mythique », il est plutôt
agréable. Et les beignets ! Malgré mon léger scepticisme quant à leur
qualité, à cause des quantités quasi industrielles que l’on voyait sortir du
point chaud, j’ai été agréablement surprise par le croustillant et la légèreté
de ces beignets.
Et la recette des
beignets du café du Monde se trouve ici
…
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