Le sirop de fleurs de
sureau a une saveur fraîche et florale que j’aimais bien au cours de mon
enfance, quand ma mère en préparait au printemps. C’est une boisson assez
répandue dans les pays nordiques (on en trouve chez Ikea, par exemple) et dans
les pays d’Europe de l’Est. J’ai l’impression qu’elle commence à gagner en
popularité aussi en France : j’ai bu récemment à Paris une eau pétillante
infusée aux fleurs de sureau d’une marque australienne, et j’ai vu que
certaines enseignes allemandes proposent des « bionades » aux fleurs
de sureau. Il semble que cette boisson est très bénéfique pour la santé, et
c’est encore mieux si on peut la préparer par ses propres soins.
Mais quand on vit en
centre ville, c’est plus facile à dire qu’à faire ! Bien que je fasse une
fixation sur le sirop depuis plusieurs années, ce n’est que ce printemps que
j’ai enfin réussi à trouver un arbre relativement éloigné des pollutions
urbaines. En fait, j’ai été surtout motivée par l’expédition champêtre que je devais
organiser pour trouver cet arbre, ainsi que par la cueillette des inflorescences
odorantes, la manipulation des fleurs et la préparation d’un liquide aromatique
qui tient plus d’une potion magique que d’une simple boisson désaltérante.
Puis est venu le moment
de la préparation … La plupart des recettes qui circulent actuellement sur
internet se ressemblent jusqu’à un certain point : on commence toujours
par cueillir les inflorescences, les débarrasser des insectes et les laver brièvement,
mais soigneusement sous l’eau courante ; ensuite (souvent, mais pas
toujours), on prélève uniquement leurs extrémités fleuries.
Ensuite, on peut utiliser une des nombreuses méthodes que l’on peut subdiviser grossièrement en quatre groupes : méthode froide (on laisse macérer les fleurs pendant 24 à 48 heures dans de l’eau froide, éventuellement additionnée de citrons et/ou de sucre, puis on filtre le liquide et on l’embouteille), méthode chaude-froide (on couvre les fleurs d’eau bouillante, puis on les laisse macérer pendant 1 à 5 jours, on filtre et on embouteille), méthode froide-chaude (on laisse macérer les fleurs dans de l’eau froide, puis on filtre le liquide et le fait bouillir avant de l’embouteiller) et enfin, méthode chaude (on prépare un sirop de sucre et on plonge les fleurs dedans ; on laisse infuser avant de filtrer). Par ailleurs, les proportions varient énormément aussi.
J’ai utilisé plus au moins la recette de ma mère (elle utilisait la méthode froide), mais j’ai fais bouillir le sirop par précaution.
Sirop de fleurs de sureau
Ingrédients :
- une dizaine d’inflorescences de sureau
- 500 ml d'eau froide
- 200 g de sucre
- 1 citron, épluché et coupé en rondelles
Préparation :
Choisissez des inflorescences à fleurs bien blanches et ouvertes.
Retirez les insectes, puis prélevez uniquement les extrémités fleuries. Rincez ces
fleurs sous l'eau courante, mais ne les laissez pas très longtemps sous l’eau
car elles perdraient leur parfum.
Diluez le sucre dans l’eau, ajoutez les fleurs et les
rondelles de citron. Mélangez et laissez macérer pendant 24 à 48 heures dans un
récipient couvert à température ambiante (faites attention, au-delà de cette
période le liquide risque de fermenter – sauf si vous ne voulez pas faire du
« vin » de sureau). Mélangez de temps à autre.
Passez dans une casserole à travers une étamine. Ajoutez le
jus de citron pressé. Mettez sur feu moyen et faites bouillir doucement pendant
10 minutes. Versez le liquide encore
chaud dans des bouteilles stérilisées et fermez aussitôt. Mettez les bouteilles
le goulot en bas pour empêcher la formation de buée.
Gardez le sirop au frais. Une fois ouverte, la bouteille
doit être conservée au réfrigérateur et le sirop doit être consommé rapidement.
Ce sirop est aussi bon quand il est dilué avec de l’eau
plate ou gazeuse, mais on peut l’utilisez également dans des cocktails ou dans
d’autres préparations.
Dans ma région, il y a beaucoup de sureau et le sirop de fleurs de sureau est très répandu.. Il est aussi utilisé en pâtisserie ou pour aromatiser des crèmes.
RépondreSupprimerPour l'apéro, c'est sympa mélangé avec un vin mousseau type champagne.
Joyeuses Pâques
verO
Cette région, c'est bien la Suisse Romande ? Merci pour les informations, c'est très sympa !
SupprimerJoyeuses Pâques à vous également!
J'habite en Serbie et effectivement cette plante est très répandue et appréciée. Je vais essayer de faire du sirop, j'ai des arbres de sureau dans ma forêt, et j'espère obtenir le résultat escompté. Bonne journée à toutes et tous ☀️
SupprimerJ'ai hâte de m'y mettre !
RépondreSupprimerLa saison des fleurs de sureau n'est pas encore terminée, profitez-en !
Supprimerha ha ! je te demandais justement en réponse à un de tes commentaires si tu avais des sureaux par chez toi pour en faire éventuellement du sirop et des beignets ! voilà une réponse ^^
RépondreSupprimerEn effet, les façons de le préparer sont assez proches sans être les mêmes :)
C'est le résultat qui compte ;-) Un bel article, beau, riche, instructif, comme je les aime !
http://www.cuisinetcigares.com/search/sureau/
Ah oui, il y en a ! Pas tout près, pour se faire désirer ... mais quand même.
SupprimerJe te remercie pour les compliments pour cet article. Et je ne manquerai pas de piocher dans tes recettes avec fleurs de sureau.
Zut ! c'est pas "CbeauetCbon", c'est cuisinetcigares ! ha ha ! quoi que... lol !
RépondreSupprimerComme ça, c'est bien dit !
SupprimerMerci pour la recette
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